The Road to the SDGs
V E R S L A R É A L I S A T I O N D E S O D D | P R O G R È S E T R É S U L T A T S habitudes de travail de longue date. Cela est particulièrement vrai pour ceux qui ont été en poste pendant longtemps et programmés pour travailler d’une certaine manière. Il s’agit d’une question de culture institutionnelle, mais nous avons réussi par la grâce d’Allah à la changer considérablement en un court laps de temps, même s’il reste encore beaucoup à faire à cet égard. Une autre difficulté à laquelle j’ai été confronté pendant la transformation résidait dans les nouvelles compétences requises pour mettre en œuvre le nouveau modèle d’entreprise. La BID étant le moteur de la mise en œuvre du programme, il fallait impérativement que toutes les pièces tournent à la même vitesse et avec la même efficacité. La mise en œuvre du nouveau modèle exigeait des compétences dans des domaines tels que les chaînes de valeur, la science, l’innovation, les plateformes numériques, le financement participatif, l’autonomisation économique, la mise au point de produits, la préservation de l’environnement, la promotion de la gouvernance, de la transparence et des valeurs du travail, l’attraction et la rétention des meilleurs éléments, l’application de la décentralisation fonctionnelle et géographique et la garantie d’une croissance financière durable. Au niveau externe, la principale difficulté reposait sur la l’impérieuse nécessité de renforcer les capacités individuelles et institutionnelles des pays membres. L’amélioration de l’accès aux informations sur le marché était une priorité à cet égard, dans la mesure où certains pays ne disposent pas de données substantielles sur la dynamique du marché pour les secteurs stratégiques où ils ont des avantages concurrentiels permettant d’encourager l’investissement, de déterminer les opportunités d’investissement et la nature des risques et des bénéfices inhérents à ces secteurs. Nous avons également constaté que le niveau de participation à l’élaboration des plans nationaux était faible dans certains pays. C’est pourquoi la BID cherche à faire du processus de programmation de pays une plateforme participative pour toutes les parties prenantes des secteurs stratégiques, ainsi que pour le secteur public, le secteur privé et la société civile en interne et en externe. Cela ajoute de la valeur et une dimension supplémentaire à la planification nationale. La faible participation du secteur privé au développement dans certains pays nécessite une réforme de l’environnement d’investissement, non seulement pour attirer les investisseurs, mais aussi pour encourager le secteur privé à réinvestir les économies réalisées sur les marchés locaux et à améliorer la productivité, ce qui renforce la compétitivité des produits des pays membres et la croissance durable du marché. Une autre difficulté était de toucher les couches les plus défavorisées dans les pays membres. La principale raison en est que certains de ces pays se sont focalisés sur le secteur public, laissant de côté ses deux partenaires que sont les organisations de la société civile et le secteur à but non lucratif, qui sont plus proches des zones reculées et plus au fait des aspirations des jeunes. Certaines organisations de la société civile mettent davantage l’accent sur quelques volets, comme les femmes et la viabilité écologique. Avec son nouveau modèle d’entreprise, la BID s’efforce actuellement de réaliser une convergence de toutes ces parties prenantes dans le cadre unique de la programmation de pays. Elle s’attache également à transférer l’expertise mondiale dans le domaine des politiques de règlementation des marchés, pour veiller à ce que toutes les parties prenantes partagent les fruits et les avantages de la croissance économique. Question : 2020 a été une année exceptionnelle marquée par des événements sans précédent dus à la pandémie à coronavirus. Qu’à fait la BID pour aider les pays membres à faire face aux conséquences de la pandémie ? Réponse : Ce fut effectivement une année exceptionnelle au cours de laquelle la BID s’est engagée simultanément sur trois fronts : u le lancement du Programme stratégique de préparation et de riposte doté de 2,3 milliards de dollars ; u la participation aux réunions du G20 sous la présidence du Royaume d’Arabie saoudite ; et u la présidence des réunions des dirigeants de BMD. Question : Pourriez-vous nous dire davantage sur chacune de ces interventions ? Réponse : 1. Lancement du Programme stratégique de préparation et de riposte de 2,3 milliards de dollars Bien que la maladie à coronavirus soit en tant que pandémie un problème de santé, elle a également eu des répercussions aux plans économique et social. Par conséquent, toute solution ou assistance pour faire face à cette pandémie doit prendre en considération les aspects sanitaires, économiques et sociaux, et porter sur le court, le moyen et le long terme. C’est dans cette optique que la BID a mis au point le Programme stratégique de préparation et de riposte avec ses « 3R » (Riposte, Rétablissement et Relance). Dans le cadre du volet « Riposte », la BID a fourni une aide d’urgence axée sur le renforcement des systèmes de santé afin de favoriser la prise en charge des patients, de renforcer les capacités des agents de santé, de mettre à disposition des outils de dépistage et de laboratoire, et de transférer des compétences. S’agissant du volet « Rétablissement », le Groupe de la BID a axé son intervention sur l’appui financier aux petites et moyennes entreprises (PME) et au commerce afin de garantir l’approvisionnement continu des secteurs de la santé et de la sécurité alimentaire. Pour ce qui est du volet « Relance », il est prévu des mesures à long terme visant à mettre en place des économies solides et durables capables de résister aux pandémies et aux catastrophes, en finançant les programmes de relance économique et les dépenses anticonjoncturelles. [ 11 ]
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