The Road to the SDGs
V E R S L A R É A L I S A T I O N D E S O D D | P R O G R È S E T R É S U L T A T S et d’organisations internationales. Par ce biais, elle s’est faite le porte-voix des pays membres et des communautés musulmanes établies dans des pays non membres, en mettant en évidence les véritables défis auxquels sont confrontés les pays pauvres et en développement. Nous avons également tenu à présenter les possibilités d’investissement dans un marché de 1,7 milliard de personnes qui pèse plus de 7.000 milliards de dollars. L’une des principales contributions de la BID a été l’élaboration d’un rapport d’évaluation complet sur les meilleures pratiques mondiales en matière de gestion des risques politiques. La BID a également lancé deux plateformes nationales pour la Somalie et l’Ouzbékistan ; elle a été choisie comme partenaire de mise en œuvre du Partenariat mondial pour l’inclusion financière (PMIF) du G20, en reconnaissance de ses efforts et de sa contribution active aux initiatives du PMIF ainsi qu’à la discussion et à la formulation de ses initiatives. La finance islamique est considérée comme un financement participatif, ce qui donne à la BID un avantage concurrentiel pour amener un nombre sans cesse croissant de personnes à utiliser le système bancaire dans les pays membres et au sein des communautés musulmanes établies dans des pays non membres. La position de la BID en tant que partenaire de mise en œuvre du PMIF auquel aspire environ 1,7 milliard de personnes dans le monde qui n’ont pas accès aux services financiers bancaires, m’a donné l’occasion de faire une déclaration en son nom lors du Sommet des dirigeants du G20 tenu les 21 et 22 novembre 2020. 3. Présidence des réunions des dirigeants des BMD En 2020, la BID a présidé les réunions des dirigeants des banques multilatérales de développement, à savoir le Groupe de la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, la Société financière internationale, la Banque africaine de développement, la Banque asiatique de développement, la Banque européenne d’investissement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque interaméricaine de développement, la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, la Banque de développement du Conseil de l’Europe et la Nouvelle banque de développement. Ma présidence des réunions des dirigeants des BMD a coïncidé avec la présidence saoudienne du G20. Nous avons tenu trois réunions et des discussions portant essentiellement sur les meilleurs voies et moyens d’aider les pays membres à faire face aux conséquences de la pandémie à coronavirus. Dans ce contexte, nous avons discuté de l’initiative de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international de suspension du service de la dette des pays pauvres, une démarche adoptée par le G20 pour aider ces pays à orienter leurs ressources financières vers la lutte contre la pandémie et l’atténuation de ses impacts économiques et sociaux. Cette initiative a été l’une des réalisations les plus marquantes du G20, qui a permis de fournir des liquidités estimées à environ 14 milliards de dollars, en plus de l’approbation par les BMD de ressources financières à hauteur de 230 milliards de dollars destinées à aider les pays en développement et les pays pauvres à renforcer leurs systèmes de santé, accompagner les PME, maintenir les emplois, financer les filets de sécurité sociale et la sécurité alimentaire. Par ailleurs et à l’initiative de la BID, un rapport exhaustif sur la contribution des BMD à la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 a été établi. Question : L’initiative de suspension du service de la dette des pays pauvres ou en développement a certainement aidé ces derniers à faire face à la pandémie à coronavirus et ses conséquences. Cependant, une fois la pandémie terminée, ils seront confrontés à un problème de financement de leurs projets futurs en raison du montant colossal de la dette accumulée. Comment résoudre le problème de la dette extérieure ? La BID a-t-elle des initiatives dans ce sens ? Réponse : La pandémie à coronavirus a commencé comme un problème de santé, mais il demeure que les confinements qui s’en sont suivis ont également eu des conséquences économiques et sociales. Bien qu’aucun pays n’ait été épargné par l’impact de la pandémie, les pays en développement et les pays pauvres, les personnes démunies, les travailleurs du secteur informel, les investisseurs et les microentreprises ont été les plus durement touchés. Les pays pauvres se sont brusquement retrouvés face à deux exigences de taille : (1) la mise à disposition des fonds nécessaires à l’approvisionnement en fournitures médicales d’urgence, à l’appui au secteur de la santé, à l’approvisionnement en produits alimentaires et à l’accompagnement des petites entreprises pour assurer leur survie, et (2) les obligations du service de la dette envers les créanciers (pays, banques commerciales ou d’investissement, BMD, etc.) Étant donné que les pays en développement et les pays pauvres ont des ressources limitées, ils ne peuvent pas répondre simultanément à ces deux exigences. C’est pourquoi la Banque mondiale et le FMI ont lancé une importante initiative qui a été discutée par les BMD lors des réunions que j’ai présidées, et ensuite approuvée par les pays du G20 sous la présidence saoudienne. En vertu de cette initiative, les pays pauvres ont reçu environ 14 milliards de dollars pour les dépenses de santé et de sécurité alimentaire. L’initiative en tant que telle n’a pas permis de résoudre le problème de la dette extérieure des pays en développement pour les raisons suivantes : u Elle a été conçue comme une solution provisoire et limitée dans le temps pour aider les pays pauvres à faire face aux conséquences sanitaires, économiques et sociales de la pandémie à coronavirus. Cet objectif a été atteint. u Elle portait spécifiquement sur la dette bilatérale entre les pays et ne couvrait pas les dettes du secteur privé et des BMD. La dette des pays en développement s’élève à plus de 50.000 milliards de dollars. En outre, ces pays pris ensemble ont besoin de 1.000 milliards de dollars par an pour le financement des ODD. Nous sommes devant une augmentation de la dette extérieure qui a également des incidences sur le [ 13 ]
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