The Road to the SDGs
V E R S L A R É A L I S A T I O N D E S O D D | P R O G R È S E T R É S U L T A T S Ces entreprises n’ont pas d’actifs physiques tels que des voitures, des immeubles et autres. Tout ce qu’elles ont, ce sont de nouvelles idées et des applications électroniques qui ont un impact énorme sur le nombre d’emplois qu’elles ont créés et les retours sur investissement qu’elles ont réalisés. Les pays membres bénéficieront d’avantages concurrentiels dans cinq secteurs stratégiques, mais la question est de savoir comment maintenir leur position et préserver la compétitivité de ces secteurs. Par exemple, le secteur du textile et de l’habillement emploie environ 5 millions de personnes au Bangladesh. Étant donné que la concurrence sur le marché international est fonction de l’innovation et de la productivité, ce pays doit s’adapter à ces changements, sinon 5 millions de travailleurs se retrouveront sans emploi. Si nous partons de l’hypothèse que chaque travailleur fait vivre 5 personnes, cela signifie que 25 millions de personnes seront exposées à la pauvreté et au dénuement. C’est ce qui m’a poussé à aider les pays membres de la BID à mettre en place des écosystèmes STI. Les mesures concrètes ont commencé en 2017, lorsque nous avons créé le Département STI de la BID. Ce département a préparé un plan d’action à long terme avec trois axes majeurs : l’intégration des STI dans toutes les affaires et activités de la BID, l’aide aux pays membres pour la mise en place d’écosystèmes STI intégrés, et l’accompagnement des innovateurs, petites entreprises, universités et centres de recherche avec un ensemble intégré d’aides financières et non financières pour des solutions originales aux problèmes de développement et à la réalisation des ODD dans les domaines de l’éducation, de la santé, des énergies renouvelables, des infrastructures etc. Pour réaliser ce plan, la BID a créé en 2018 le Fonds Transform doté de 500 millions de dollars pour le financement des innovateurs, centres de recherche et entrepreneurs, ainsi que la plateforme Engage . Elle a également mis au point un programme annuel de formation, de renforcement des capacités et d’aide à l’obtention de droits de propriété intellectuelle. Elle a établi un partenariat stratégique avec l’UNESCO et les profils STI ont été élaborés par l’Observatoire mondial des instruments de politique scientifique, technologique et d’innovation (GO-SPIN) de cette institution. La BID a également collaboré avec l’UNESCO pour appuyer des écosystèmes STI en Ouzbékistan et au Mozambique. Elle a organisé des conférences sur les STI au Sénégal, au Bangladesh, au Niger et au Royaume-Uni sous les auspices de chefs de gouvernements et de figures éminentes. Question : Le nombre de réfugiés et de personnes déplacées dans le monde est en constante augmentation et la majeure partie des réfugiés se trouve dans les pays membres de la BID. Quel est le rôle de la BID dans l’appui aux pays d’accueil des réfugiés ? Réponse : Le nombre de réfugiés et de personnes déplacées est effectivement en hausse. Aujourd’hui, les réfugiés sont au nombre de 79 millions, chiffre le plus élevé depuis la Seconde Guerre mondiale, la plupart d’entre eux étant concentrés dans les pays membres de la BID parmi lesquels figurent les pays d’origine et d’accueil du plus grand nombre de réfugiés au monde. Cinq pays d’origine (Afghanistan, Myanmar, Somalie, Sud-Soudan et Syrie) dont trois membres de la BID comptent 68 % des réfugiés. Parmi les douze principaux pays d’accueil des réfugiés figurent huit pays membres de la BID. Sur les cinquante conflits armés dont le monde a été témoin en 2015, trente se sont produits dans des pays membres, entraînant des déplacements massifs et une grave crise humanitaire. En fait, les conflits armés et les changements climatiques sont parmi les principales causes de l’accroissement du nombre de réfugiés et de personnes déplacées de force dans le monde. De nombreux pays membres de la BID sont exposés à l’impact des inondations, des tempêtes violentes et de la sécheresse. La perte d’emplois, la destruction de maisons, la fermeture d’écoles, la perturbation des services de base tels que l’eau et l’électricité, l’incertitude quant à l’avenir et un risque élevé de conflit font partie des conséquences matérielles de ces changements. Plus de 800 millions de personnes ont été touchées par des catastrophes naturelles dans les pays membres depuis 1970, dont plus de 50 millions au cours des trois dernières années seulement. L’extrême vulnérabilité aux risques naturels montre la nécessité d’investir dans le renforcement de la résilience et d’éviter de dépendre de l’assistance. En outre, le cadre de l’OCDE sur la fragilité, publié en 2020, indique que cinquante- sept pays, dont vingt-huit membres de la BID, souffrent d’une certaine forme de fragilité. Ce qui est nécessaire, c’est de construire des sociétés plus résilientes. Le plan ou la politique d’aide de la BID aux pays fragiles confrontés au problème des réfugiés et des personnes déplacées repose sur quatre piliers, à savoir : (1) l’investissement dans la prévention ; (2) le passage du secours au développement ; (3) l’appui au redressement ; et (4) la mobilisation de ressources pour la résilience. Il est impératif de lier l’aide humanitaire au développement et à la consolidation de la paix dans le cadre d’une approche intégrée à long terme. En partenariat avec le Groupe de la Banque mondiale et les Nations Unies, la BID contribue au Mécanisme mondial de financement concessionnel, qui a jusqu’ici dégagé près de 600 millions de dollars à titre de subventions. L’objectif est de mobiliser 3 milliards de dollars pour des financements concessionnels au profit des réfugiés syriens et de leurs communautés d’accueil jordaniennes et libanaises, pour développer les services et infrastructures de base et favoriser la création d’emplois. La BID a également créé des mécanismes indispensables tels que le Fonds Transform dédié à l’innovation, au développement et à l’entrepreneuriat, le Fonds des soukouk verts et le Fonds d’autonomisation économique du peuple palestinien. Nous avons également intégré la lutte contre les changements climatiques dans les opérations et les financements de la BID, ainsi que divers programmes comme Reverse Linkage , l’Alliance pour lutter contre la cécité évitable, le Programme d’appui à la microfinance, le Programme d’éducation pour l’emploi, le Programme d’éducation pour la concurrence, le Programme d’alphabétisation professionnelle, [ 17 ]
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