The Road to the SDGs
V E R S L A R É A L I S A T I O N D E S O D D | P R O G R È S E T R É S U L T A T S Programme saoudien de développement et de reconstruction du Yémen, qui déploie de gros efforts pour apporter un soutien économique et social au peuple yéménite. En Somalie, malgré l’éclatement de la guerre civile depuis 1991, la BID poursuit ses activités avec un certain nombre de projets dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’hydraulique et de l’assainissement. La BID a l’intention de travailler avec les gouvernements et les organisations de la société civile pour soutenir des programmes visant à aider les réfugiés des pays membres qui se sont déplacés vers des pays occidentaux. Ce soutien prendra la forme de programmes éducatifs et de formation professionnelle, en particulier dans les premières phases de l’arrivée des réfugiés. Cette initiative, dans laquelle la priorité est donnée aux femmes et aux enfants, a été discutée avec une association importante au Royaume-Uni et avec le maire de Londres. La BID entreprendra l’élargissement de la portée de ces programmes afin d’inclure les communautés musulmanes de nombreux pays non membres. La BID réaffirme son engagement à soutenir les efforts déployés à l’échelle régionale et mondiale pour renforcer le lien entre la paix, les secours et le développement. Elle continuera à jouer le rôle de pourvoyeur de financement et de catalyseur par le biais du réseau des acteurs du développement, en aidant à la mobilisation de ressources à la faveur de mécanismes innovants et de conditions concessionnelles afin de réaliser la vision commune de « paix et développement pour tous ». Question : Dans une initiative remarquable, la BID a récemment émis deux types de soukouk : les soukouk verts et les soukouk de durabilité. Quels projets ont été ou seront financés par le produit de ces émissions ? Et comment voyez-vous l’avenir du marché mondial des soukouk et du secteur bancaire islamique en général à la lumière de la révolution fintech ? Réponse : La BID a commencé à émettre des soukouk en 2003. Le volume des soukouk émis depuis lors est d’environ 33 milliards de dollars. Elle émet ces soukouk afin d’accroître sa capacité à mobiliser des ressources pour financer des projets de développement dans les pays membres, consolider son avance sur les marchés financiers mondiaux et développer ces marchés. Le produit de ces soukouk est utilisé pour financer des projets dans les secteurs des infrastructures, de l’agriculture, de l’énergie, des routes, de la santé, de l’éducation etc. En 2019, la BID a émis les premiers soukouk verts de son histoire, d’une valeur de 1 milliard d’euros. Le produit de cette émission a été utilisé pour financer une série de projets liés aux changements climatiques, aux énergies renouvelables, aux modes de transport ayant un impact réduit sur l’environnement, à l’amélioration de l’efficacité énergétique, à la gestion de l’eau et à l’assainissement. Il s’agissait des premiers soukouk notés « AAA » sur les marchés financiers internationaux. En juin 2020, après ’l’apparition de la pandémie à coronavirus, la BID a émis les premiers soukouk de durabilité de son histoire, d’une valeur de 1,5 milliard de dollars, pour financer des projets sociaux dans les pays membres afin de promouvoir les soins de santé et la création d’emplois. Il s’agissait des premières émissions de ce type liées à la pandémie à coronavirus sur les marchés financiers mondiaux et elles ont confirmé le leadership de la BID sur le marché des soukouk. La créativité et l’innovation sur le marché des soukouk ont marqué ce marché de manière indélébile. Par exemple, l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI) a émis des soukouk qui ont permis de lever plus de 500 millions de dollars pour la protection de dizaines de millions d’enfants contre des maladies évitables, ce qui reflète véritablement l’énorme impact social des investissements dans ces instruments. Nous pouvons faire davantage. Je ne voudrais pas que la finance islamique soit perçue comme étant destinée aux seuls musulmans. C’est plutôt un moyen de faire des investissements éthiques dans des projets durables au profit des musulmans comme des non- musulmans. Les investisseurs du monde entier cherchent des investissements qui offrent des rendements et une durabilité. La finance islamique a fait ses preuves en matière de promotion de l’impact financier, économique et social, ainsi que d’inclusion financière. Dans ce contexte, le Royaume-Uni a été le premier pays non musulman à émettre des soukouk en 2014. La banque britannique Al Rayan a été la première au monde à émettre des soukouk publics dans un pays non musulman. Le Royaume-Uni compte désormais cinq banques islamiques à part entière, et 20 autres qui disposent de guichets de produits islamiques. En outre, la Grande-Bretagne est un pôle important pour les compagnies d’assurance conformes à la charia, les gestionnaires d’actifs et de nombreuses sociétés de conseil islamiques. Tous les soukouk de la BID sont émis et enregistrés à la Bourse de Londres. La Financial Conduct Authority – FCA (autorité de règlementation du secteur financier du Royaume-Uni) a autorisé les soukouk de la BID en tant qu’instruments de revenu financier liquide. Ces soukouk sont reconnus par la Banque d’Angleterre comme une garantie de rachat qualifiée pour les opérations de la BID. Ils sont également reconnus par le Comité de Bâle pour le contrôle bancaire et la Commission des Communautés européennes, qui considèrent la BID comme une banque de développement à risque zéro. La finance islamique et les soukouk en particulier ont un énorme potentiel de croissance. Le secteur bancaire islamique a connu une croissance mondiale de 20 % au cours de la dernière décennie, pour atteindre environ 3.500 milliards de dollars, et le marché des soukouk connaît lui aussi une croissance rapide. La BID a organisé la première conférence sur les soukouk à la Bourse de Londres en 2018, à laquelle ont participé d’éminentes personnalités britanniques du gouvernement et du secteur financier bancaire, notamment M. John GLEN, secrétaire économique au Trésor et ministre de la Ville, M. Sajid JAVID, secrétaire d’État au logement, aux communautés et au gouvernement local, M. Nikhil RATHI, directeur général de la FCA et Sir Peter ESTLIN, adjoint au maire de la City of London Corporation. [ 19 ]
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzQ1NTk=