The Road to the SDGs
V E R S L A R É A L I S A T I O N D E S O D D | P R O G R È S E T R É S U L T A T S Réponse : La BID a lancé un certain nombre d’initiatives qui traduisent sa volonté de se conformer aux normes environnementales, sociales et de gouvernance dans ses différentes opérations et ses activités, et son engagement envers ces normes lui offre de plus grandes opportunités de croissance, car le nombre d’investisseurs et de partenaires qui souhaitent produire un impact environnemental et social en sus de la rentabilité, augmente au niveau mondial et perçoit favorablement une institution qui respecte ces normes. Je ne veux pas répéter ce que j’ai mentionné plus tôt concernant les efforts déployés par la BID pour lutter contre les changements climatiques et sa récente émission de soukouk de durabilité (lesquels ont été affectés aux secteurs sociaux à la suite de l’apparition de la pandémie à coronavirus) et de soukouk verts, ainsi que le lancement de plus d’une vingtaine de politiques sectorielles. Outre ce qui précède, quelques exemples peuvent être donnés pour confirmer l’engagement de la BID envers les normes sociales, environnementales et économiques. u La BID a créé un fonds pour l’élimination du choléra, l’ap- provisionnement en eau et l’hygiène, et ce en coopération avec la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Le fonds vise à mobiliser 150 millions de dollars sous forme de subventions auprès des donateurs. La BID fournira des garanties remboursables d’un montant de 100 millions de dollars, mais ses propres ressources ne seront pas allouées, ce qui lui permettra d’économiser des fonds qui pourraient être orientés vers d’autres projets et, parallèlement, d’apporter son assistance à vingt-neuf pays membres dans la lutte contre le choléra et avoir un impact positif sur la vie de cinq millions de personnes. Elle contribuera également à la réalisation des Objectifs de développement durable, à savoir l’ODD 3 pour la santé, l’ODD 5 pour l’égalité des sexes, l’ODD 6 pour l’eau et l’assainissement et l’ODD 17 pour les partenariats, ainsi qu’à la mise en œuvre de la feuille de route pour éliminer le choléra et réduire les décès de 90 % à l’horizon 2030. De nombreux philanthropes du secteur privé ont manifesté leur intérêt pour le fonds, et il convient de noter que la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant- Rouge a une longue expérience sur le terrain, ayant servi trente-six millions de personnes grâce à des programmes similaires depuis 2005, mais elle n’a pas la capacité de créer seule des fonds. u Le Fonds philanthropique islamique mondial pour l’enfance est un fonds d’affectation spéciale créé par la BID en coopération avec l’UNICEF dans l’objectif de mobiliser le financement social et islamique pour soutenir les enfants dans des situations d’urgence, l’éducation, la santé, l’eau, l’assainissement, l’hygiène et la nutrition. KSRelief et la Fondation Abdulaziz Al Ghurair des Émirats arabes unis ont contribué au Fonds. Le Fonds apportera son appui sous forme de subventions et ses ressources pourront être associées aux Ressources ordinaires en capital de la BID. Quelque 90 % des ressources du Fonds seront allouées aux pays membres les moins avancés. Doté de 250 millions de dollars, le fonds dispose d’un guichet philanthropie et d’un guichet zakat, et opère sous la supervision de la BID et des donateurs. u Le Fonds pour la nutrition de la BID et du Programme alimentaire mondial (PAM) est un fonds d’affectation spé- ciale multidonateurs qui tire ses ressources de la zakat et de la philanthropie. Il a été créé dans le but de lutter contre la malnutrition aigüe et chronique, d’assurer l’alimentation des nourrissons et des enfants, et de promouvoir les ODD 3 ,2 et 17. u Le Fonds d’autonomisation économique du peuple palestinien a été créé par la BID après la réussite remarquable du Programme d’autonomisation économique des familles palestiniennes démunies, grâce au microfinancement islamique axé sur l’autonomisation. Il fournit un ensemble intégré de services financiers et non financiers. Le fonds a réussi à allier des facteurs d’impact économique, social et de gouvernance. Il entend accompagner 300.000 familles palestiniennes et améliorer leurs conditions et leur qualité de vie, mais aussi à promouvoir une vie productive et l’égalité sociale. u Le Fonds de lutte contre le cancer du sein et du col de l’utérus est un fonds conjoint de la BID et de l’AIEA. Les deux institutions ont convenu de créer un fonds qui met l’accent sur les projets en premier lieu, et non l’approche traditionnelle qui consiste à mobiliser d’abord les ressources, puis préparer les projets. L’objectif du fond est de sauver les femmes des cancers du sein et du col de l’utérus, en offrant des soins de santé abordables et accessibles, suivant le modèle de partenariat public-privé philanthropique pour les personnes, appelé modèle des 5P. Le Fonds vise à intensifier la lutte contre ces cancers féminins par la détection précoce, le diagnostic et le traitement. Cette approche permet aux pays à revenu faible et intermédiaire de juguler les maladies et la mortalité. Outre la BID, le Fonds de solidarité islamique pour le développement (FSID) et d’autres institutions du secteur privé, dix-sept pays ont contribué au fonds. Question : Il apparaît que dans les pays en développement, le secteur à but non lucratif joue un rôle très modeste dans le développement en comparaison avec les pays industrialisés. La BID entend-t-elle aider les pays membres à renforcer ce rôle pour une plus grande participation au développement socio-économique ? Réponse : Dans les pays développés il existe trois secteurs : le secteur public, le secteur privé et le secteur à but non lucratif, qui sont à la fois financièrement robustes, structurellement forts, et complémentaires. Dans ces pays, la contribution moyenne du secteur à but non lucratif au PIB mondial est d’environ 6 %, contre moins de 1 % dans les pays en développement. En outre, dans la plupart des pays en développement, le secteur public est en léthargie, le secteur privé faible et le secteur à but non lucratif inexistant ou très faible. Dans certains de ces pays, le secteur à but non lucratif fait face à des problèmes financiers, législatifs et réglementaires, tandis que ses activités ne sont pas diversifiées, la plupart étant axées sur la bienfaisance et l’assistanat, non le développement. Des pays membres ont lancé des programmes de transformation et de réforme économique, mais il demeure que ces programmes [ 21 ]
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