The Road to the SDGs
alimentaires pour l’agriculture tels que le riz, l’extrait de malt, l’arachide, les fruits et légumes, et les produits de la pêche pour l’agroalimentaire. � Le pays sera encouragé à poursuivre des objectifs de développement plus inclusifs tels que la création d’emplois de haute qualité et la promotion d’une compétitivité durable des exportations. � La BID a utilisé un indice des avantages comparatifs révélés pour déterminer les produits dans lesquels le Sénégal dispose d’un avantage concurrentiel. � La BID a utilisé l’indice des produits champions ( Product Champion Index ) pour évaluer le potentiel d’exportation des produits manufacturés. � Les industries de l’agroalimentaire, du pétrole, des produits chimiques de base et des produits connexes ont été comparées à la croissance moyenne de la demande mondiale pour tous les produits et à la croissance moyenne des exportations sénégalaises sur la même période. La même analyse a été effectuée pour les cinq industries championnes. � La valeur ajoutée de l’ensemble des exportations sénégalaises a été répartie entre tous les industries, puis subdivisée en valeur ajoutée intérieure, valeur ajoutée étrangère et valeur ajoutée indirecte de chaque industrie. � La valeur ajoutée la plus élevée a été enregistrée pour l’agroalimentaire, éclipsant celle des autres industries. La valeur ajoutée intérieure a été particulièrement élevée, ce qui suggère une participation et une position très faibles des chaînes de valeur mondiales. Z RÉSULTATS PRÉVUS � Ci-après, les principales recommandations préliminaires de l’analyse de la chaîne de valeur mondiale pour l’agroalimentaire : — Pour développer davantage l’industrie agroalimentaire au Sénégal, il faudra augmenter la productivité et l’échelle de la production agricole. — Le pays devrait intégrer davantage sa chaîne de valeur de transformation afin d’obtenir des parts plus importantes de valeur marchande. — La productivité et l’échelle devraient être augmentées en aidant les petits exploitants agricoles à créer des coopératives car elles leur permettront de réaliser des économies d’échelle grâce au transfert de connaissances et de technologies, et d’avoir un meilleur accès au financement des équipements agricoles. — Le gouvernement peut aussi aider à la création de coopératives en mettant à disposition des plateformes, ainsi que des directives et l’accompagnement pédagogique. — Les effets des changements climatiques au Sénégal se feront gravement sentir dans l’industrie agroalimentaire en raison des conditions extrêmes telles que les sécheresses et les hausses de températures. Des mesures d’atténuation doivent donc être mises en œuvre pour prévenir ces effets négatifs. � Il ressort des conclusions d’une étude préliminaire sur l’industrie pétrochimique que : — l’industrie pétrochimique est à forte intensité de capital et d’actifs, et qu’il faut des économies d’échelle pour justifier les énormes investissements requis, en particulier les activités en amont de la formulation des produits chimiques de base ; — les mêmes entreprises pétrolières et gazières ou leurs filiales sont généralement responsables des premières activités (en amont) de la chaîne pétrochimique, avec une intégration en amont dans la base de la production chimique et la fabrication de matières plastiques ; — bien que le Sénégal ne soit pas un acteur historique de l’industrie pétrochimique, sa capacité de raffinage actuelle peut lui permettre d’améliorer sa position en aidant les entreprises locales à formuler des produits chimiques de base et de l’ammoniac, surtout si l’on considère la future production de gaz naturel dans le pays ; et — le Sénégal peut se tourner vers le marché africain pour accroître la demande des industries utilisatrices finales (essentiellement pour les engrais et les détergents) afin de stimuler la demande de formulation pétrochimique dans le pays. Cette mesure est conforme aux exigences de la nouvelle zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). INVESTISSEMENT � De manière générale, l’analyse préliminaire de la chaîne de valeur mondiale effectuée par la BID a fait ressortir que : — la productivité devrait être améliorée à l’aide de nouvelles machines, d’une mécanisation et une automatisation renforcées ; — des investissements additionnels sont nécessaires, tant sous forme de prêts que d’investissements directs étrangers ; — les investissements doivent être évalués en fonction de leur impact sur l’environnement afin de s’assurer qu’ils ne font pas plus de mal que de bien ; et — le Sénégal doit améliorer ses infrastructures et ses services de transport pour accélérer les processus d’exportation et faciliter le commerce transfrontalier. C R O I S S A N C E D É M O G R A P H I Q U E Le Sénégal compte une population jeune et en croissance de 16 millions d’habitants, qui devrait passer à plus de 21 millions à l’horizon 2030 [ 243 ] V E R S L A R É A L I S A T I O N D E S O D D | P R O G R È S E T R É S U L T A T S
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