The Road to the SDGs

les exportations est en baisse, ce qui indique une perte de compétitivité potentielle. Toutefois, la production brute de l’industrie augmente de manière significative, laissant supposer que le marché local est florissant. Alors que le contenu local a augmenté au fil des ans, la valeur ajoutée indirecte n’a pas changé, ce qui indique le potentiel d’expansion vers de nouveaux territoires. � Les produits pétroliers, chimiques et minéraux non-métalliques suivent le même schéma que la confection, avec un fort potentiel pour le marché local. Les produits de tous ces secteurs peuvent être utilisés pour bâtir une industrie automobile prospère. Z RÉSULTATS PRÉVUS � Une étude de cas préliminaire fondée sur les informations recueillies grâce à la méthodologie de la chaîne de valeur mondiale donne les perspectives de développement de l’industrie du cacao au Nigeria. Il en ressort essentiellement que : � l’industrie du cacao est l’un des principaux moteurs de l’agriculture nigériane, puisqu’elle fournit 30 % des produits agricoles ; � le secteur emploie 300.000 agriculteurs directement et 2 millions de personnes indirectement. Bien que le Nigeria soit le 4 e producteur mondial de cacao, la participation actuelle du pays aux exportations mondiales de ce produit se limite principalement aux fèves ; et � pour leur plus grande part, les exportations de cacao ne sont pas transformées. Les prix offerts au pays sont inférieurs de 30 % à ceux des exportateurs concurrents en raison de la qualité inférieure des fèves. En général, l’industrie du cacao est confrontée à deux types de contraintes : — les contraintes liées aux exploitations agricoles ; et — les contraintes inhérentes aux processus. � Au niveau des exploitations, le système d’approvisionnement en intrants de qualité pour les agriculteurs est limité. L’accès routier difficile, l’absence d’infrastructures post-récolte et d’irrigation sont des problèmes cruciaux. � Figurent parmi les autres contraintes : — le déficit de compétences techniques ; — les coûts de financement ; — la segmentation de l’industrie en un grand nombre de petits exploitants ; — la faible capacité de transformation ; — l’instabilité de l’approvisionnement en énergie ; — le manque d’installations de stockage ; et — le manque de main-d’œuvre qualifiée. � L’évaluation de l’état de préparation du secteur agricole au Nigeria réalisée par la BID a révélé que les facteurs clé suivants étaient de la plus haute importance pour le développement futur du secteur : — l’accès aux financements ; — la compétitivité du secteur ; et — les capacités du secteur. � Les recommandations suivantes ont été faites par la BID : — l’intégration de la chaîne de valeur mondiale pour permettre d’améliorer la faible compétitivité et la faible productivité du pays ; — l’innovation et la qualification de la main-d’œuvre ; et — des mesures visant à remédier au manque de formation adéquate et à la non-adoption des technologies. INVESTISSEMENT � Les recommandations de la BID pour l’industrie du cacao prévoient des investissements pour apporter des améliorations sur l’ensemble de la chaîne de valeur, depuis les intrants jusqu’à la vente et la distribution. Il s’agit notamment de : — fournir des intrants corrects aux agriculteurs, en particulier l’accès à des semences de qualité ; — diffuser les meilleures pratiques agricoles en utilisant les méthodologies des écoles d’agriculture de terrain ou des services de vulgarisation ; — fournir des financements pour la mécanisation et les moyens de remplacer les cacaoyers, qui sont vulnérables aux parasites et aux maladies à mesure qu’ils vieillissent ; — mettre au point et déployer des programmes de formation pour aider les petits exploitants à obtenir une certification ; — améliorer la valeur ajoutée en favorisant des stratégies de marque « bean-to-bar » (du grain à la barre) ; — lancer l’agritourisme (axé sur l’expérience de la chaîne de valeur) comme deuxième source de revenus pour les agriculteurs ; — renforcer les coopératives agricoles ; — utiliser les services de vulgarisation ; et — nouer des partenariats avec des entreprises de premier plan pour favoriser l’accès au secteur. � Entre autres mesures financières proposées : — l’amélioration de l’accès aux financements pour la phase de transformation ; — l’introduction de mécanismes de financement du commerce et d’autres modes de financement pour les transformateurs ; et — le rétablissement du régime d’aide au développement des exportations ou d’une structure d’incitation similaire pour encourager le broyage à l’origine. A G R I C U L T U R E A U N I G E R I A L’industrie du cacao est l’un des principaux moteurs de l’agriculture nigériane. Elle fournit 30 % des produits agricoles et emploie directement 300.000 agriculteurs et indirectement 2 millions de personnes [ 245 ] V E R S L A R É A L I S A T I O N D E S O D D | P R O G R È S E T R É S U L T A T S

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